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Négociations commerciales : la filière caprine redoute une baisse des prix

L'Anicap rappelle « qu’en 2024, la collecte de lait de chèvre a baissé pour la deuxième année consécutive ».

L’interprofession du lait de chèvre dénonce « toute tentative de faire baisser les prix au détriment des producteurs et des transformateurs ».

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Le Salon international de l’agriculture de 2025 est à peine ouvert que l’Association nationale interprofessionnelle caprine (Anicap) tape du poing sur la table. Dans un communiqué diffusé le 22 février 2025, l’interprofession, qui regroupe les producteurs de lait de chèvre, les industriels privés et les coopératives, « appelle l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire caprine à la responsabilité. »

« Spirale déflationniste »

Cette mise en garde s’exprime alors que les négociations commerciales entre industriels et distributeurs sur le prix des produits à marques nationales sont dans leur dernière ligne droite. Elles prendront fin le 1er mars prochain. Dans son communiqué, l’Anicap « dénonce la guerre des prix et les tentatives de faire entrer la filière caprine dans une spirale déflationniste de ses produits ».

Elle se dit également « engagée dans la mise en œuvre de la loi Egalim », et estime que cette dernière doit être respectée par tous les acteurs. « Toute tentative de contournement de la sanctuarisation de la matière première agricole est tout à fait inacceptable », souligne l’interprofession. L’Anicap n’oublie pas non plus les matières premières industrielles, indiquant que les hausses de charges « constatées à date (salaires, emballages, etc.) doivent aussi être prises en compte ».

Collecte en baisse

L’interprofession rappelle « qu’en 2024, la collecte de lait de chèvre a baissé pour la deuxième année consécutive et qu’on s’attend à une nouvelle baisse en 2025, dans un contexte climatique très éprouvant pour les producteurs et de défaillances d’entreprises de transformation de lait de chèvre ».

Et de prévenir que la filière caprine « est à la croisée des chemins » entre défense de la souveraineté alimentaire, réponse à la demande des consommateurs « de produits caprins d’origine France », et investissements « nécessaires pour satisfaire les enjeux de transition et de décarbonation de l’amont et de l’aval ».

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